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Les batteries de véhicule thermique sont actuellement des batteries au plomb. Selon les véhicules, différentes tensions de batterie au plomb ont été développées : 6 volts, 12 volts et 24 volts. La notion de tension, identifiée par l‘unité V : volts, correspond à la différence de potentiel entre les 2 bornes de la batterie (entre la borne + et -).

Les batteries avec une tension de 6 volts ont été utilisées au début de l’automobile sur les anciens véhicules et aujourd’hui sur les petits engins tels que les tondeuses à gazon et les motocyclettes. La batterie 12 volts est la plus répandue sur les véhicules modernes : voitures, SUV, 4x4x, utilitaires et les petits camions. Les batteries 24 volts sont généralement utilisées dans les véhicules industriels (poids-lourds, chariots élévateurs, …) et les engins agricoles (tracteurs, moissonneuses, ensileuses, …) ou de travaux public (pelleteuses, bulldozer, compacteurs et autres engins TP) qui nécessitent plus de puissance. Les batteries au plomb de 24 volts n’existent pas physiquement ; ce sont une mise en série de 2 batteries 12 volts.

Le nombre suivi de l’unité Ah correspond à la valeur de la capacité de batterie en ampères-heures. Elle identifie la quantité d’énergie « embarquée » dans la batterie. Si on veut imager, la capacité d’une correspond au volume d’eau d’un récipient. Par exemple, une batterie de 100 Ah peut fournir, au fil du temps, un courant d’1 ampère pendant 100 heures, ou 10 ampères pendant 10 heures.

Plus le nombre Ah est grand, plus la taille de batterie et son poids sont importants. La batterie doit être corrélation avec les besoins, en termes de puissance électrique, de votre véhicule et/ou de votre équipement pour remplir correctement sa mission.

Il existe plusieurs types de batteries conçues autour de différentes combinaisons de matières chimiques, de métaux et d’alliage.
Les batteries les plus répandues sont celles au Plomb/Acide utilisées par le monde automobile et nautique. 

Vous pouvez reconnaître les différents types de batteries en observant leur apparence et leurs spécifications techniques.
Les plus courantes sont :

• Batteries à électrolyte libre (dites “Liquides“) : Ces  batteries (WET  en  anglais)  sont conçues d’alliage classique plomb-antimoine (PbSb/PbSb) et d’un électrolyte liquide acide. Elles comportent des bouchons pouvant être enlevés  lors  de  la charge, permettant aux gaz produits de s’échapper. Il est possible de rétablir le niveau d’acide par l’apport d’eau déminéralisée.
   
• Batteries à électrolyte libre scellées (parfois indiquées “sans entretien“, notées MF en anglais) : Elles ne peuvent plus être ouvertes (batteries de type SLA ou VRLA en anglais). Elles contiennent également un électrolyte sous forme liquide avec des alliages plomb-calcium (PbSb/PbCa) ou hybride type batterie Start & Stop (EFB ou AFB). Elles ne possèdent pas de bouchons donc il n’est pas nécessaire, en conditions normales d’utilisation, de les inspecter ni de rajuster le niveau de l’électrolyte.
   
• Batteries à électrolyte gélifiées (dites “GEL“) :
  L’électrolyte est présent sous forme de gel à l’intérieur de la batterie. Elles peuvent être renversées et utilisées dans toutes les positions. Elles sont souvent utilisées dans les petits véhicules ou engins, telles que les scooters électriques, tondeuses, motoculteurs et les petits véhicules de golf.

Il existe plusieurs façons pour savoir si une batterie est correctement chargée. La première est d’utiliser un voltmètre pour mesurer la tension de la batterie. Une batterie complètement chargée aura une tension entre 12,6 et 12,8 volts pour une batterie 12 volts. Si la tension est inférieure à 12 volts, il est temps de recharger la batterie. Il existe également des testeurs de batterie capable de donner une indication l'état de charge de la batterie en mesurant la tension, la résistance interne de la batterie, son taux de vitalité (d’usure) et sa capacité à fournir le courant de démarrage attendu.

Recharger régulièrement la batterie de son véhicule maintient la capacité et la performance de la batterie de façon optimale et prolonge ainsi sa durée de vie.

Si une batterie reste déchargée de manière prolongée, elle s’abime endommageant ses cellules internes qui sulfatent et la mettant en décharge profonde ; ce qui va réduire considérablement sa durée de vie. Bien recharger sa batterie, c’est aussi d’éviter les pannes de batterie, par exemple, ne plus être plus capable de démarrer le véhicule. Sur le long terme, garantir une charge régulière peut être rentable et permet d’économiser de l'argent car remplacer une batterie peut être coûteux.

Le choix d'un chargeur de batterie pour votre véhicule dépend de plusieurs facteurs importants. En premier, il faut identifier la capacité en Ah de la batterie à charger, puis connaitre son type (sa technologie de fabrication) et en fin, le type de chargeur souhaité : classique, automatique ou « intelligent ».

Mais, premier lieu, il est important de déterminer le courant que devra délivrer le chargeur pour bien le choisir et le dimensionner. 

Pour calculer ce courant, la règle du 10éme de la capacité de la batterie en Ah est utilisée : il faut diviser la capacité en Ah par 10h ; 10h étant le temps conseillé pour effectuer une recharge de batterie dans de bonnes conditions. Par exemple, une batterie de 100 Ah (ampères-heures) doit être rechargé par un courant de 100 Ah / 10 h, soit 10 A. Le chargeur idéal devra donc délivrer un courant de 10 A pour une recharge en 10 h.

A partir de ce 1^er critère de courant, il est possible de choisir la puissance du chargeur, son type de surveillance traditionnel ou automatique avec des fonctionnalités supplémentaires tels que la sélection de la tension et du type de batterie au plomb (acide, gélifiées, AGM, …), les protections de l’appareil contre les courts-circuits, les inversions de pinces et les surcharges (fusible, disjoncteurs, …) et le profil de charge (récupération, désulfatation, …).

Les chargeurs de batterie au plomb classiques et automatiques diffèrent en termes de fonctionnalités et de contrôle du processus de charge.

Les chargeurs de batterie classiques sont des chargeurs de conception plus ancienne et plus basique. Ils nécessitent une surveillance régulière et indispensable par l’utilisateur pendant la charge de la batterie. Il n’y a pas de mécanisme interne d’arrêt de charge. L’utilisateur doit interrompre manuellement l’appareil pour éviter de surcharger la batterie et de la détériorer. Ils ne conviennent uniquement aux batteries au plomb à électrolyte liquide acide (avec équipées de bouchons).

Les chargeurs de batterie dits automatiques sont plus avancés et plus sûrs que les chargeurs car ils offrent un contrôle permanent et une surveillance du processus de charge afin d’éviter d’endommager la batterie. Un chargeur automatique de base, est équipé d’un dispositif automatisé de Marche/Arrêt. Si la tension de la batterie dépasse un maximum acceptable, le chargeur s’arrête. De même, si la tension redescend, le chargeur repartira en charge. La présence de l’utilisateur n’est donc plus indispensable pendant la charge.

De plus, des chargeurs automatiques plus sophistiqués existent et sont appelés « floating » ou « intelligents ». Ils peuvent surveiller la tension de la batterie et ajuster le courant pour assurer une charge optimale en appliquant un algorithme de charge en 3 étapes : charge, finalise et entretient. Mais, ils peuvent posséder également d’autres étapes : la désulfatation, la récupération de batterie en décharge profonde, l’optimisation de la batterie en fin de charge. Ils suivent ainsi un profil de charge précis à 6 ou 7 étapes. Il est 100% automatiques pendant la charge sans intervention de l’utilisateur.

Un chargeur classique convient uniquement aux batteries au plomb à électrolyte liquide acide (équipés de bouchons). Ils ne doivent pas recharger les autres types de batterie scellées ou gélifiées.

Oublier de débrancher un chargeur classique sans surveillance par l’utilisateur est très dangereux. Votre batterie, même avec les bouchons ouverts, sera mise en surcharge au fil du temps. Elle va s’échauffer jusqu’à s’endommager voire se détruire.

De plus, une surcharge dégage des gaz explosifs et impose que la recharge de la batterie se fasse dans un endroit bien aéré.  

Les chargeurs dits traditionnels sont conçus autour d’un transformateur 50 Hz, plus ou moins lourd et volumineux. Fabriqué avec de tôles d’acier et du cuivre, ce transformateur peut peser plusieurs kilos en fonction de sa puissance. La technique utilisée est ancienne et consiste à transformer le secteur EDF en basse tension alternative puis la redresser pour donner une tension continue de recharge. Cette construction est souvent utilisée dans les chargeurs classiques.

Les chargeurs électroniques, en revanche, sont des chargeurs plus avancés qui utilisent une technique appelée Invertir, une technologie utilisée dans les alimentations d’ordinateurs, les postes à souder modernes, les chargeurs USB de téléphone, ... Ils prennent l'énergie de la source d'alimentation, généralement le secteur, et la convertissent en tension et courant continu pour charger la batterie. Ils sont souvent plus efficaces et plus rapides que les chargeurs traditionnels. Construits autour d’une carte électronique avec un transformateur miniaturisé et un microprocesseur, ces chargeurs, plus légers et compacts, permettre d’offrir des fonctionnalités supplémentaires à l’utilisateur tels que la distinction du type de batterie et/ou d’options comme la récupération, la désufatation afin de mieux recharger la batterie.

Il faut être prudent. Par défaut, il est fortement conseillé de démonter la batterie au plomb de votre véhicule avant de la recharger avec un chargeur.

En effet, les chargeurs classiques ne doivent pas être utilisés sur une batterie encore installée dans le véhicule. Ils peuvent endommager la batterie en la surchargeant ou en détruisant d'autres composants du véhicule (carte électronique, capteurs, …).

Cependant, la plupart des chargeurs automatiques de batterie actuels sont conçus pour être utilisés directement sur la batterie installée dans le véhicule, sans nécessiter de démontage préalable. Si la batterie reste installée sur le véhicule, branchez la pince appropriée à la borne de batterie qui n'est pas reliée à la masse du véhicule, puis branchez l'autre pince au châssis loin de la batterie et de la canalisation de carburant.

Si vous avez des doutes quant à la façon d’utiliser le chargeur ou de le connecter à la batterie, il est toujours préférable de consulter un professionnel ou un manuel d'utilisation.

Attention : Il est important de se protéger pendant l’installation du chargeur : gants, lunettes de sécurité, vêtements appropriés car des traces de sulfates et d’acide peuvent être présentes et la mise en place des pinces du chargeur sur la batterie peut provoquer des étincelles et des brûlures.

Un ampèremètre est un composant électronique souvent présence en façade d’un chargeur. Il permet de visualiser le courant électrique qui est injecté par le chargeur dans la batterie pendant la charge. Souvent, une aiguille dans un cadrant est utilisée et indique le niveau de courant sur une échelle. Si l’aiguille descend vers le 0, c’est que le courant fourni par le chargeur diminue et inversement, si elle montre sur la graduation, c’est que le chargeur délivré de plus en plus de courant.

Ainsi, l'ampèremètre permet d’évaluer la vitesse à laquelle la batterie se charge. En général, plus le courant mesuré par l'ampèremètre est élevé, plus la batterie se charge rapidement.

Cependant, il est important de ne pas recharger la batterie à un courant trop élevé, car cela peut endommager la batterie ou réduire sa durée de vie.